L’esthétique joue un rôle essentiel dans les formations en ligne. Un cours parfaitement construit risque de ne pas rencontrer son public s’il n’est pas attrayant, visuellement parlant. Voici quelques pistes pour améliorer le design de vos formations en ligne – sans vous ruiner.
Provoquer l’envie d’apprendre
Les modules E-learning jouissent d’une popularité qui ne se dément pas. Ceci s’explique notamment (mais pas uniquement) par l’importance accordée à la dimension visuelle. Le design graphique joue un rôle central dans la présentation des informations.
La prédominance du visuel sur le web incite les concepteurs de formations et d’environnements d’apprentissage à travailler l’habillage des cours et plateformes. La tendance n’est pas encore généralisée : de nombreuses formations et plateformes internes, dans les écoles, universités, entreprises, pêchent par excès d’austérité. On retrouve là un travers ancien : si c’est obligatoire, pas besoin que ce soit beau. Le fond avant la forme.
Cette austérité assumée dégrade la représentation que l’on se fait de la formation, comme une odeur d’égouts vous ruine la plus chic des chambres d’hôtel : difficile de provoquer l’enthousiasme des utilisateurs si la première page de la formation leur donne envie de pleurer.
Lorsque la contrainte disparaît, comme dans les MOOC par exemple, le visuel constitue sans aucun doute le premier levier de rétention des utilisateurs. C’est une manière de les remercier d’être venus jusqu’à vous – et de rester pendant un bon bout du chemin.
Améliorer le design graphique de ses formations
Voici quelques pistes pour améliorer le design graphique de vos formations en ligne.
- Soigner les templates de pdf, les écrans d’entrée / de sortie des vidéos, les slides des diaporamas. Pour cela, utilisez les gammes chromatiques proposées par les applications de mise en page ou, mieux, les sites spécialisés (celui-ci figure parmi les plus connus). Même chose pour les gabarits de mise en page : vous pouvez faire confiance aux propositions des applis… ou faire appel à un professionnel. La différence avec ce que vous feriez de vous-même, si ce n’est pas votre métier, est généralement spectaculaire.
- Utiliser des applications spécialisées. Bannissez Word pour la mise en page ! N’oubliez pas qu’il s’agit d’une application prévue pour traiter du texte, pas de l’image ! Si vous ne pouvez pas utiliser InDesign ou Scribus (open source) pour créer vos maquettes, choisissez PPoint qui constitue une alternative acceptable.
- Habiller la plateforme. Certaines plateformes disposent de nombreuses options de personnalisation. Page d’accueil, header et footer, bannières sur les pages, aspect des titres… Autant de dimensions qui donneront de la personnalité à votre plateforme, feront que les utilisateurs se sentiront chez vous, plutôt qu’abandonnés dans un parking désert.
Quelques pièges à éviter
- Les erreurs d’ergonomie. L’ergonomie est une composante majeure du look and feel d’un site – et votre plateforme en est un. Le visuel est au service de cette ergonomie et en respecte les règles. Les règles de contrastes, par exemple, constituent des incontournables. En utilisant ce site, par exemple, vous verrez qu’il existe de nombreuses alternatives au banal noir et blanc !
- L’à-peu-près. Vous n’êtes pas graphiste ou directeur artistique ? Ne vous lancez pas dans l’habillage d’une plateforme ou d’un cours en ligne. Le marketing associé aux outils et applications de design graphique incite à penser que n’importe qui peut créer un magnifique template. Ce n’est pas vrai ! Alors, concentrez-vous sur votre coeur de métier (la gestion, la pédagogie…) et faites travailler les professionnels du graphisme…
- La coquille vide. Faire un effort sur le design graphique ne doit évidemment pas vous faire oublier les contenus de formation. Si votre formation est belle mais qu’on n’y apprend rien, vous ne ferez pas illusion longtemps. Il vous faudra ici doser vos efforts et vos investissements. Plus vous consacrerez de temps et d’argent à l’habillage de vos formations, moins vous en aurez pour la scénarisation pédagogique. Alors, comment savoir quand s’arrêter ? Par principe, respectez un ratio 80/20 : 80 % des ressources sur le contenu et la gestion de projet, 20 % sur l’habillage. Certains projets exigeront pourtant davantage en graphisme. Par exemple, ceux qui inaugurent une « collection » de modules. Dans ce cas, l’investissement initial pourra être réparti sur plusieurs unités.
Nous n’avons évoqué ici que l’habillage des formations, pas la médiatisation des contenus. La dimension visuelle y tient aussi une place prépondérante… Non seulement pour des questions d’esthétique, mais aussi pour faciliter la compréhension de certaines informations. Cela fera l’objet d’un autre article.